Depuis que je pratique une activité sportive régulière, associée à une alimentation que l’on peut qualifier de saine, je me sens en meilleure forme. L’activité physique a non seulement eu un effet positif sur mon équilibre glycémique, mais aussi sur la gestion de mon hypertension. Pour moi, le sport fait partie du traitement du diabète ; il est donc indispensable pour prévenir les risques de développer d’éventuelles complications.
Au début, j’ai fait comme à mon habitude, j’ai foncé tête baissée. Je suis quelqu’un d’extrêmement impatient (je travaille là-dessus, notamment grâce à l’art-thérapie ). Je voulais des résultats rapidement. J’ai enchaîné de longues séances de sport, et j’en ai eu : 25 kg de perdus. Le short qui me serrait un peu s’est mis à tomber par terre quand je l’enfilais. Mon entourage m’a félicité. J’étais super content et fier de moi.
J’ai persévéré, je voulais que ma balance affiche deux chiffres. J’étais fatigué, je ne dormais pas beaucoup et je récupérais très difficilement de mes séances sportives. Néanmoins, je continuais, je voulais ces deux putains de chiffres sur la balance. J’étais irritable. Mes pulsions pour les aliments sucrés réapparaissaient, je luttais. Mais un jour, j’ai fini par aller dans la cuisine pour me chercher quelque chose à grignoter. J’ai regardé dans mes placards, mais je n’ai rien trouvé, car je mangeais maintenant équilibré. J’ai commencé à sortir des ingrédients pour me faire un gâteau, mais j’ai changé d’avis, car cela aurait été trop long. Finalement, j’ai pris du pain et du beurre. J’étais frustré et pas très content. Je suis allé me coucher, mais je n’arrivais pas à dormir. Je suis retourné dans la cuisine pour me faire une tisane favorisant le sommeil, mais cela ne m’a pas beaucoup aidé.
Le lendemain matin, j’étais épuisé physiquement et mentalement, je ne me sentais pas bien. J’ai testé ma glycémie et ma tension, et les deux étaient mauvaises. De plus, j’ai constaté une augmentation de ma fréquence cardiaque au repos. J’ai pris mon petit déjeuner et me suis recouché. Même si j’étais dégoûté d’avoir à renoncer à ma séance du jour, j’ai décidé d’écouter mon corps. À partir de cet instant, j’ai choisi d’être plus attentif aux signaux qu’il m’envoyait, et d’adapter la fréquence de mes séances à mon état de fatigue. Toutefois, avant de recommencer les entraînements, il fallait que je me reprenne des forces. Cette décision a été difficile à prendre, mais j’ai choisi de me reposer pendant un mois.
Au cours de ce mois sans activité physique, j’ai repris 5 kg, et mon hémoglobine glyquée est légèrement repartie à la hausse. Cependant, j’ai aussi profité de ce temps pour élaborer un protocole sportif basé sur trois séances, qui n’était plus rattaché à la semaine. Chaque séance était suivie de deux journées de repos. Cela permet une meilleure récupération. Ce choix délicat, je l’ai vécu comme un échec pendant un moment, car je faisais moins de séances par mois. Mais j’ai bien vite dépassé ce sentiment, puisqu’après avoir mis en pratique ces nouvelles règles, je me suis senti mieux et suis resté motivé. Je n’allais plus à l’entraînement à reculons.
De même que le changement de mode de vie alimentaire que je détaille sur cette page Alimentation , mon programme sportif n’est pas conçu seulement pour atteindre les objectifs habituels, tels que la perte de poids, la prise de masse ou l’augmentation de performances, mais aussi pour m’apporter une réelle transformation de mon mode de vie casanier. L’activité physique doit s’intégrer dans les actes essentiels de la vie quotidienne, et devenir aussi importante que le fait de se laver. Pour que cela dure dans le temps et que la motivation reste intacte, il n’existe qu’une seule solution : la diversification. J’ai élaboré mon programme annuel par cycles de quatre mois. Je n’ai pas choisi cette durée par hasard. J’ai remarqué qu’après ce délai, je me lasse du sport pratiqué ; il devient une corvée, et je dois m’astreindre à continuer. Mon programme est basé sur trois activités : la musculation, le vélo (d’appartement et elliptique) et la danse.
Mon programme allégé annuel pour reprendre en douceur
Janvier et février : musculation :
- séance 1 : exercices pour les pectoraux, les épaules et les triceps ;
- deux jours de repos ;
- séance 2 : exercices pour le dos et les biceps ;
- deux jours de repos ;
- séance 3 : exercices pour les jambes ;
- deux jours de repos.
Mars, avril, mai et juin : vélo :
- séance 1 : vélo elliptique, séance longue, travail de l’endurance de base ;
- deux jours de repos ;
- séance 2 : vélo elliptique, séance courte, travail en fractionné ;
- deux jours de repos ;
- séance 3 : vélo d’appartement, séance longue, en douceur ;
- deux jours de repos.
Juillet, août, septembre et octobre : danse en séances très courtes :
- séance 1 : rock et autres ;
- deux jours de repos ;
- séance 2 : disco et autres ;
- deux jours de repos ;
- séance 3 : country et autres ;
- deux jours de repos.
Novembre et décembre : musculation :
- séance 1 : exercices pour les pectoraux, les épaules et les triceps ;
- deux jours de repos ;
- séance 2 : exercices pour le dos et les biceps ;
- deux jours de repos ;
- séance 3 : exercices pour les jambes ;
- deux jours de repos.
En conclusion
Ce programme diversifié m’a permis de tenir toute une année. Bien sûr, il n’était pas figé. Il m’arrivait de prendre une journée de repos supplémentaire si j’étais trop fatigué – car j’ai d’autres activités dans la vie. Ou de rater une séance si j’avais passé une nuit blanche avec des amis. Le but était de me requinquer, afin de pouvoir reprendre avec des séances un peu plus intenses. Le secret pour tenir dans la durée : s’écouter, être attentifs aux signes que le corps envoie pour nous signifier que quelque chose ne va pas.